Les branchies sont des organes respiratoires internes ou externes permettant aux animaux aquatiques, notamment les poissons, de respirer en extrayant l’oxygène de l’eau. Elles se compose d’un os (arc branchial) sur lequel s’insèrent deux lames branchiales constituées de fins filaments et constituent la principale surface d’échanges gazeux spécialisée chez les animaux aquatiques. Ce mécanisme de la nature implique plusieurs concepts comme  l’échange, la transformation mais surtout le déplacement de matière ou flux. La branchie sinon son processus, évoque également ce fantasme terrien de pouvoir respirer sous l’eau.

Branchies. Photo prise en afocal derrière un microscope.

La lecture de cette image est immédiatement verticale. Composée dans une logique de bandes verticales par des lignes d’épaisseurs variables, la composition offre cependant plusieurs possibilités d’appréciation; en effet une « ligne » est-elle le reflet d’un plein, d’un vide ou bien des deux ? Certains pourront alors compter 4 lignes et d’autre 9.

Mais notre regard ne peut pour autant ignorer une sorte de stratification horizontale répétitive, plus petite dans le système.

Branchies. Photo prise en afocal derrière un microscope.

Branchies. Photo prise en afocal derrière un microscope.

Branchies. Photo prise en afocal derrière un microscope.

Horizontalité, verticalité, profondeur et flux sont ici travaillés dans une logique d’ensemble. Chaque nature de déformation permet de renforcer les caractéristiques géométriques présentent dans l’image. Dans la logique verticale de la branchie, le passage très rapide des flux horizontaux entraine un brouillage partiel de notre lecture mais n’empêche pas de retrouver les éléments constituants la base. De plus, l’image présente ici ne révèle qu’un fragment, une unique strate découpée et placée sous verre alors que cet organe respiratoire est bien un volume. Le glitch appliqué ici permet également de retrouver cette dimension perdue par un effet de superposition révélant une certaine profondeur de l’image.
Comme un instant capturé, un flux infiniment rapide ou le morceau d’un puzzle bien plus complexe, ce mécanisme des évaginations tissulaires vascularisés post-glitch invoque vraisemblablement une dimension temporelle dans cette nouvelle composition.