Image de base:

L’image représente la coupe transversale d’un champignon mycorhizien C. geophilum sur un pin. Le champignon (en vert) forme un manteau de protection autour des extrémités de racines et pénètre entre les cellules de l’écorce des racines (noir, en partie avec l’ADN et des éléments des parois cellulaires marqués en rouge).

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Descriptif:

C.geophilum est ce que l’on appelle un champignon mycorhizien, qui vit en symbiose avec des arbres en forêt. Les filaments du mycélium poussent dans le sol ainsi que dans et autour des extrémités de racines des arbres, et les aident par ce fin réseau à prélever les nutriments et l’eau dans le sol.

Les extrémités des racines du champignon sont renforcées par de la mélanine, ce colorant sombre qui teinte également les cheveux humains, et résistent plus longtemps à la sécheresse que les autres espèces de mycorhizes. Cela indique le rôle important de C. geophilum pour la résistance à la sécheresse des arbres qui l’accueillent.

Deux des trois gènes de C.geophilum les plus fortement activés dans la symbiose servent à la fabrication de canaux hydriques à travers les membranes de cellules, les aquaporines. En cas de sécheresse, le champignon modifie considérablement la production de ces canaux, ce qui joue vraisemblablement un rôle important pour l’adaptation des arbres hôtes à la sécheresse. Les scientifiques ont trouvé par ailleurs de nombreux gènes qui sont activés en symbiose et fabriquent des protéines signaux, véritables messagers pour la communication entre l’arbre et le champignon.

Le réseau d’hyphes démultiplie la surface à partir de laquelle l’arbre hôte (sur la photo, des racines de peuplier) peut absorber l’eau et les nutriments dans le sol. Le champignon mycorhizien C. geophilum est renforcé par de la mélanine très noire, ce qui le rend résistant à la sécheresse.

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Les auteurs soulignent que la génomique, en combinaison avec les études physiologiques et écologiques, peut mettre à jour de nouvelles relations intéressantes – par exemple la manière dont les communautés mycorhiziennes, les grands processus dans le sol et la production de biomasse en forêt sont liés les uns aux autres. De telles connaissances pourraient aider par exemple à sélectionner des souches résistantes à la sécheresse de C. geophilum et à assister ainsi les arbres hôtes dans les régions où la sécheresse progresse.

Mots clés : Communauté, Communication, symbiose, protection (resistance), absorption,  organique, pénétration, démultiplication.

 

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