Le mode de production et l’évaluation du projet d’architecture n’ont été que peu questionnés. De nos jours, ce questionnement ne peut se passer de l’examen du premier instrument de la conception : le cerveau. Mais celui-ci ne fonctionne pas en flottant isolément dans un éther d’idées. Il est incarné dans un corps et intégré dans un environnement. Il s’étend vers le monde extérieur grâce à des instruments de médiation. Des outils traditionnels (papier, crayon, té, équerre, compas, etc.) et numériques (ordinateur, écran, clavier, souris, etc.) soutiennent de nombreux supports et catalyseurs de la pensée du projet : les plus anciens tels que l’esquisse, le géométral, le descriptif, le vocabulaire ou la maquette physique mais aussi les plus modernes comme la maquette numérique, les processus algorithmiques, les système multi-agents, la grammaire de forme, ou encore l’intelligence artificielle.
C’est cette conception incarnée et instrumentée du projet que le séminaire SAPI propose d’explorer avec les étudiants pendant trois semestres. L’axe de recherche du séminaire, que l’on pourrait qualifier de métacognitif, est transversal à de nombreux thèmes : la pensée constructive, la tectonique, l’écologie, le numérique, les matériaux, la perception, les émotions, l’empathie…
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