Etude des échelles archetecturologiques du projet de la Fondation Louis Vuitton de Frank Ghery à Neuilly sur Seine (92)
1_ étude des étapes d’esquisse de la conception : Les croquis
2_ 3_ étude des étapes d’esquisse et de développement de la conception : Les maquettes et documents 3D
4_ étude du bâtiment
5_ Etudes d’entretiens avec Frank Ghery
1_ Etude des croquis
Croquis tirés du livre « La fondation Louis Vuitton » par Frédérique Migayrou, 2014.
Ces dessins semblent être le fruit d’une réflexion sur la forme du bâtiment (échelle symbolique formelle voire géométrique)
Il y a plusieurs esquisses de géométries différentes.
D’après leur date, – si elle est authentique- ce sont les plus ancien croquis du projet, et donc le premiers pas du processus de conception.
Croquis tirés du livre « La fondation Louis Vuitton » par Frédérique Migayrou, 2014.
Ces croquis arrivent un an après les précédents. Ils semblent mettre en place différents stades de reflexion sur les formes et les volumes.
Il s’agit toujours d’échelle symbolique formelle et géométrique .
Croquis tirés du livre « La fondation Louis Vuitton » par Frédérique Migayrou, 2014.
Quatre ans plus tard, on retrouve un autre croquis qui conserve les mêmes échelles mais qui semble en plus prendre en compte l’échelle géographique.
On peut en effet voir des lignes qui définissent un sol, et dont une partie serait en pente avec un trait représentant les vagues de l’eau dévalant cette pente.
2_ et 3_ Etude des maquettes
Images tirées du livre « La fondation Louis Vuitton » par Frédérique Migayrou, 2014.
Sur ces images, on peut voir différents stades d’avancement du projet et différentes échelles.
L’échelle de visibilité semble être prédominante dans ces différents essais de formes, matières et couleurs.
Images tirées du livre « La fondation Louis Vuitton » par Frédérique Migayrou, 2014.
On voit ici une réflexion sur l’échelle géographique avec des essais de mise en lumière et de jeux d’ombres sur l’environnement. (photos du bas)
Images tirées du livre « La fondation Louis Vuitton » par Frédérique Migayrou, 2014.
Sur ces dernières photos, on distingue :
l’échelle du voisinage avec les arbres et le paysage représentés. De plus on remarque une maquette avec des arbres sur les hauteurs, et donc par la une réflexion d’amener de la végétation (paysage environnant) à l’intérieur du projet.
l’échelle humaine, avec les personnages ajoutés dans la maquette qui montrent le sur-dimensionnement et de la même manière l’échelle optique.
Capture des études de structures de l’entreprise Greich pour le projet, 2014.
Ce document, d’une échelle de représentation différentes des documents précédents, nous renseigne sur la réflexion surl’échelle structurelle dans le processus de création.
Sur cette photographie de la maquette
4_ Etude du bâtiment sur site
a) Echelle technique :
Le bâtiment ne semble pas cacher sa structure, en mélangeant enveloppe et ossature comme un exosquelette.
b) Echelle fonctionnelle :
Bâtiment possède des volumes intérieurs en lien avec leur fonction d’exposition tout en gardant une certaine polyvalence.
c) Echelle symbolique dimensionnelle :
La grandeur du bâtiment comme signe de grandeur de la marque qu’il représente. (Comme un temple)
d) Echelle symbolique formelle
Elle est définit par le fait que l’architecte a conçu son bâtiment comme un « nuage » même si à première vue ont pourrait penser à un voilier ou un insecte.
c) Echelle de voisinage
Il s’agit d’un degré zéro car il marque une rupture totale avec son voisinage. (cf. image précédente)
d) Echelle géographique
Ici c’est le terrain qui adapte sa morphologie aux besoins de l’architecte ( une pente a été creusée pour y placer une chute d’eau
e) Echelle de visibilité
Le quartier de la Défense semble être mis en scène entre des « rideaux » (cependant il s’agit peut être d’un hasard, une conséquence de la structure des voiles.
En revanche, la tour Eiffel est totalement occultée derrière une des voiles, comme pour ne pas faire de l’ombre aux bâtiment de Bernard Arnault (ou de ghery?)
f) Echelle optique :
Les grandes voiles au dessus de l’entrée semblent dimensionnée pour accentuer l’effet de hauteur du bâtiment et son aspect majestueux.
g) Echelle humaine :
Il s’agit du degré zéro : tout est surdimensionné.
5_ Entretiens
Extraits de « Entretien avec Frank Ghery » par Frédérique Migayrou extrait de « La fondation Louis Vuitton » 2014
On peut y lire un passage sur l’échelle géographique, puis sur l’échelle optique.
LE FIGARO.
Comment est née l’idée de cet incroyable nuage?
Pour arriver à un bâtiment aussi élancé (échelle optique, géométrique ou de visibilité) et en totale harmonie avec le bois de Boulogne, (échelle géographiqe et de voisinage) il fallait le construire en verre. L’idée du nuage (échelle symbolique formelle) m’est venue parce que le verre a une légitimité historique dans ce jardin. Créer un bâtiment massif ne me semblait pas approprié. Pour montrer de l’art dans une telle architecture, j’ai conçu une double peau comme une voile de verre (échelle symbolique formelle) faisant référence au navigateur que je suis. À l’image du monde qui évolue sans cesse, cette voile changera en fonction des saisons, des heures et des lumières. J’ai voulu créer une impression d’éphémère. Mon premier dessin exprime cette ligne fluide en mouvement. Cette architecture doit être comme un rêve. Mais il faut le vivre. Monter l’escalier à travers ce nuage (échelle humaine) transparent pour apprécier comment le bâtiment s’ouvre sur le jardin et comment la nature y entre à l’intérieur. (échelle de voisinage, optique et géographique)
Pour concevoir une telle architecture, il a fallu recourir à une technologie de pointe. Était-ce nouveau pour vous?
Pour donner forme à mes créations, je les ai d’abord travaillées à la main sur des maquettes. Je ne sais plus combien j’en ai fait, 30 ou 40! J’ai ensuite développé un logiciel de CAO à partir de l’outil Catia de Dassault Systèmes. C’est unique. Tout a été formidablement coordonné et rythmé, comme une montre suisse ! (échelles de représentation)
Publié le 01/06/2012